Pierre Henriet Mathilde Panot Compagnon
Pierre Henriet Mathilde Panot Compagnon – Un quart de ses indemnités vont être perdus par Pierre Henriet, qui avait accusé Mathilde Panot de “poissonnière”. Le vendeur choisi fait l’objet d’un ordre de rappel avec inscription verbale.
ECONOMIE – La conférence des présidents de l’Assemblée nationale en a décidé autrement, malgré sa défense absurde selon laquelle son départ n’était pas insultant. Mardi 9 février, la plus haute instance collégiale du Palais Bourbon a sanctionné le député LREM Pierre Henriet pour avoir insulté sa compatriote insoumise Mathilde Panot en la traitant de “poissonnière”.
Mathilde Panot confirme auprès de BFMTV et LCP que l’élu soldat a reçu un ordre de révocation avec inscription lors de la procédure verbale. En fait, sa compensation sera réduite d’un quart, soit une retenue de 1 455 euros par mois. Prétendant « une avancée majeure » dans les pratiques du Parlement, l’élue insoumise félicitée le fait que l’Assemblée nationale condamne un de ses membres pour injures sexistes,
Tout cela s’est déroulé lors des débats, mardi 2 février, à l’Assemblée nationale. L’élection non déclarée fut interrompue par le cri de « la poissonnière ! Après que Mathilde Panot ait rappelé à Pierre Henriet le règlement du « fait personnel », elle lui avait demandé des excuses et des sanctions.
La personne interrogée a regretté d’avoir voulu manquer de respect à Mathilde Panot, bien qu’elle ait accepté de donner ses raisons. « Cette controverse va aussi loin. Les commentaires haineux que j’ai reçus ne m’intimideront pas. « Je m’excuse pour la façon dont je l’ai dit, mais je ne vais pas m’excuser pour le mot « poissonnière », qui n’est pas offensant ; Les membres de l’Académie française le confirmeront et je ne m’excuserai pas pour le sexisme”, a-t-il affirmé.
Malgré ces explications, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, n’est toujours pas convaincu. Les notions tenues en séance publique à la rencontre de la députée Mathilde Panot sont fermement condamnées par le président de l’Assemblée nationale. Cela a été confirmé mardi.
A noter que ce n’est pas la première fois qu’un élu est sanctionné par la conférence des présidents sur la base d’accusations de sexisme. C’est Julien Aubert, député UMP (aujourd’hui LR), qui s’est vu retirer un quart de son indemnité parlementaire mensuelle en 2014.
On peut aussi le voir sur Le HuffPost : Quand l’identité de genre est évoquée dans les débats sur la loi ségrégationnistePierre Henriet, député vendéen, a accusé la personne qu’il avait soignée mardi de “poissonnière” de “vociférer à la tribune”. “Si elle se sent abusée, je prie elle de bien vouloir m’excuser”, a-t-il ajouté.
Mercredi, le député macroniste Pierre Henriet a répondu à Mathilde Panot, la députée qu’il aurait insultée lors de la séance de mardi soir. Alors qu’il avait affaire à son collègue “poissonnière”, l’élue de La République en marche de 29 ans a réagi en exigeant des sanctions à son encontre dans une lettre adressée au président de l’assemblée, Richard Ferrand.
Mathilde Panot passe son temps à pleurer devant le tribunal et à prendre des raccourcis. « J’étais excédé et mon propos n’est en rien une injure moins sexiste ; c’est une expression pour dénoncer son comportement, comme je le fais également pour ses collègues masculins”, a défendu Pierre Henriet dans un tweet.
Mathilde Panot était censée livrer les explications de vote de son groupe sur la prorogation de l’état d’urgence, mais le député a lancé son attaque avant même de s’adresser au tribunal (les insoumis ont finalement voté contre). Je la supplie de m’excuser si elle se sent lésée. Tout en citant un tweet de Mathilde Panot dans lequel le député du Val-de-Marne fustigeait “l’éborgneur Castaner” et affirmait que “la macronie recycle ses déchets”, il a ajouté :
Si elle se sent lésée, je la prie de m’excuser.
D’ailleurs, je tiens à remercier ses insoumis pour les centaines d’insultes dont ils m’ont couvert – de quel côté donc est le mépris ?— Le compte réseau social de Pierre Henriet (HenrietPierre) 3 janvier 2021.
Mathilde Panot a demandé mercredi l’identification du responsable d’une autre injure après avoir affirmé qu’elle avait été prononcée «la folle!». À l’époque, le président de la séance, David Habib, avait déclaré qu’il n’avait pas entendu parler de ces blessures. Évidemment, le président de l’Assemblée nationale prendra les décisions et dispositions nécessaires en cas de propos sexistes » ont été prises, ce qui peut être interprété comme un rejet général de l’idée.
Après avoir rappelé à Mathilde Panot la résolution qu’elle avait demandée, il avait ajouté : « Je ne peux pas vous dire plus parce que je n’ai pas entendu les propositions en questions—sans doute ai-je un gros problème de surdité, et j’irai consulter.” Le 2 février, alors qu’elle s’apprêtait à intervenir devant le tribunal, Une insulte sexiste qui met également en lumière le classisme d’une faction au sein de la République actuellement en pleine élection politique.
Pierre Henriet, député vendéen LREM, a fouetté Mathilde Panot, députée de la France insoumise, et l’a proclamée “poissonnière” à l’Assemblée nationale. Outre le sexisme, cette insulte montre le classisme contraire à l’éthique de certains membres de la République en Marche, malgré les éloges obligés des infirmières, des ouvriers agricoles et des cuisiniers depuis le début de la pandémie.
Faites les présentations.
Il semblerait que Mathilde Pénot et Pierre Henriet suivent des parcours très similaires. Le premier était en 1989 et le second en 1991, et rien ne semble suggérer que l’un d’eux soit né avec une cuillère en argent dans la bouche et l’autre avec une cuillère en plastique. C’est très proche de là où Pierre Henriet suit les traces de son père, maire de la commune vendéenne de Saint-Pierre-le-Vieux, pour laquelle il a été élu conseiller municipal en 2014.
Aucun Vendéen ne quitte jamais son espace social, politique, zone de confort territoriale et électorale. Son épouse, Mathilde Pénot, est originaire du Loiret et a été élue députée du Val-de-Marne en 2017. Fréquemment accompagnée d’une “écologie populaire” qui lui tient beaucoup à cœur, elle s’engage auprès de La France insoumise. .
La fracture ordrale
Il est tout à fait légitime que les propos haineux de Pierre Henriet aient été condamnés pour leur sexisme. Si la parité avait réellement eu lieu au Palais Bourbon, de telles insultes auraient certainement été impensables. Mais se concentrer uniquement sur la dimension sexiste de l’insulte serait simpliste, car il y a aussi – ou peut-être surtout – une inadéquation de classe derrière les propos du député LREM.
Le profil sociologique des élus, notamment au sein de LREM, évolue progressivement vers les extrêmes. Nous voyons ici la double stigmatisation de deux groupes marginalisés : les femmes et les hommes de la classe ouvrière.
L’Ordralfabétix du village gaulois d’Astérix offre la meilleure version d’Homo poissonorius. En effet, combien de générations de Français ont été trompées par la menace : « Comment ça, il est pas frais mon poisson ? » – même Pierre Henriet lui-même.
Ainsi, dans l’imaginaire collectif français, un « ça » parle fort, un « ça » ” eviscère des poissons, et un “ça” retire les laitances. La première cordée, qui ambitionne de piloter l’avenir du pays entre deux Nespresso, est encore loin. Car comme le montrent les arguments avancés par Pierre Henriet, la rareté du poisson à l’échelle mondiale n’a pas élevé cette occupation dans l’inconscient collectif de la macronie.
Le pêcheur et « ceux qui ne sont rien »
Dans ce qui était autrefois un dépôt ferroviaire, dans la salle Freyssinet, un Emmanuel Macron issu de la classe préparatoire ultra-sélective d’Henri-IV a fait un panégyrique de la « nation start-up » en lançant : « Une gare, c’est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien.” Je trouve les affirmations du président actuel « n’être rien » et « faire tout » plus choquantes que le discours « sur la racaille » de Nicolas Sarkozy en 2005 à Argenteuil.
Au moins chez cet ancien chef d’État, il y avait le côté négligé du petit matamore de Neuilly entouré de ses arrière-grands gardes du cadavre. Alors, peut-on sérieusement affirmer que la « poissonnière » de Pierre Henriet n’a rien à voir avec le discours macronien de la galerie Freyssinet ?
Pierre Henriet affirme qu’un “qui n’est rien” est ce qu’est un “poissonnier” ou “poissonnière”. Il fallait lui poser la question. Imaginerait-on le même législateur lancer une “agent immobilier” au Palais Bourbon pour remplacer un “menteur” ou une “tradeuse” pour représenter “l’appât du gain satisfait en quelques clics” ? Alors que la méfiance intersectionnelle obstrue l’espace public, le croisement des références de classe, de genre, de race, etc., a rarement semblé aussi capital.
L’âge est aussi un facteur déterminant : face à l’incompétence d’un législateur trentenaire, on ne peut s’empêcher d’avoir honte, que ce soit en Vendée ou ailleurs. Même la jeunesse de Pierre Henriet est un produit de sa classe ; s’il était le fils d’un ouvrier immigré, il aurait peut-être été trop jeune pour jouer chez Auchan.
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